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Notre démarche

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Collectif Ecole changer de cap, mis en ligne le 4 avril 2010.

Ce site se propose d’être un outil d’intelligence collective au service des acteurs éducatifs, les aidant à entrer dans une vision systémique des défis éducatifs, à comprendre les mutations et à repérer ce qui bouge dans les différents milieux à partir de réflexions et de cas concrets.

Il s’appuie pour cela sur :

  • Une structuration thématique des propositions théoriques et pratiques permettant d’éviter la pléthore d’informations dispersées..
  • Une pluralité de points de vue, de matériaux et de langues.
  • Un portail d’accès et de liens vers des documents plus détaillés figurant sur les sites spécialisés des partenaires.
  • Une méthode visant à aller à l’essentiel par des textes sélectionnés et rigoureux du point de vue éditorial.
  • Une philosophie de la mutualisation. Loin de faire concurrence aux institutions spécialisées, le site veut contribuer à les faire connaître et à en valoriser l’expertise. Les ressources documentaires sont placées sous licence Creative commons by-nc 2.0.

Le sens d’un nouveau site

"La gigantesque crise de l’humanité n’est autre que la crise de l’humanité qui n’arrive pas à accéder à son humanité ." Edgar MORIN

" Vaste programme, très vaste même ! Utopie diront certains pour qui les mots d’ordre d’efficacité ou de compétitivité ont gommé tous les autres... Et pourtant, les voix qui parlent ici ne soulèveraient-elles pas les vrais problèmes de la crise de l’école et du mal-être de ses acteurs ?". Martine Fournier, Sciences Humaines, 2007.

S’il est une révolution de l’esprit qui reste à assurer, à l’échelle individuelle comme à l’échelle de la planète, c’est bien celle du passage du regard binaire sur la réalité à une approche complexe et systémique. Et s’il est un lieu où les interactions entre les modes de fonctionnement collectif et l’évolution des personnes s’opèrent dans toute leur complexité, c’est bien l’institution scolaire . Aussi est-ce dans ce lieu, où nous passons tous, que ces interactions peuvent être le mieux observées et comprises, et éventuellement transformées.

La nécessité de penser, dans une approche systémique, les interactions constructives ou destructives entre l’individuel et le social est comme une leçon que les grands échecs de l’Histoire – depuis la dérive de la Révolution française, versant dans la Terreur, jusqu’à la Révolution d’Octobre, virant au pire – a imprimée plus ou moins inconsciemment dans l’âme occidentale.

Aussi la proposition de lier au plus près de la réalité le changement intérieur et le changement extérieur est ressenti comme un dépassement nécessaire de " la double illusion d’avoir cru qu’il suffisait de changer la société pour que les individus changent, de changer les individus pour que change la société."

L’éducation psycho-sociale : un enjeu culturel

La question essentielle est : comment sortir l’humanisme des proclamations de bonnes intentions et de principes, lui ouvrir de nouvelles voies et le doter concrètement d’outils d’humanisation ? Le terme "humanisation" désigne le processus évolutif qui peut nous conduire, individuellement et collectivement, à travers des apprentissages et non des exhortations, au déploiement de ce qui fait l’humain : la qualité du lien dans toutes ses nuances, allant de la cordialité et la tolérance à l’amitié et l’amour ; et la lucidité de l’esprit : la force du jugement dégagé des préjugés.

Cela appelle des formes d’éducation, d’auto-éducation et de co-éducation qui ne sont pas toutes, loin de là, à inventer. Elles sont de nature à constituer un programme de réflexion, d’expériences et de formation, à la fois éducatif, social et politique, Sans quoi le mot humanisme devient facilement une outre sans eau ; et l’école, fille et mère de la société, une arène où la folie d’une compétition effrénée écrase des capacités innées de coopération.

Ce qu’il convient d’appeler, au sens le plus précis du terme, "éducation psycho-sociale", apporte un éclairage moderne et des outils de formation essentiels au processus si mal assuré de l’humanisation.

Une vision, des voies, des outils...

C’est sur cette vision anthropologique que ce site est fondé. Il voudrait peu à peu constituer un Rond-point systémique, liant des recherches et des expériences convergentes en divers lieux et pays.

L’objectif est de dégager des propositions pour une éducation humanisante dans laquelle la transformation individuelle et la transformation sociale puissent s’appeler et se renforcer mutuellement. Propositions qui, en ces temps de très grand désarroi scolaire, pourraient entraîner l’école à mieux comprendre le sens et les conditions d’une vraie réussite, et par là-même à prévenir les causes et les conséquences psychologiques et sociales, spectaculaires ou muettes’ de ses échecs.

"Le Modèle finlandais" souvent évoqué nous montre que des transformations en profondeur de l’école sont possibles : qu’il s’agit là d’une "utopie réaliste", c’est-à dire un projet réalisable dans la mesure où nous en comprenons profondément la nécessité et usons de "bons" outils d’éducation et de formation, valant pour les adultes comme pour les enfants.

Ce site offre des analyses et des pratiques innovantes, concrètes et éprouvées, aux grands Projets de réforme de l’école, sans lesquelles ils risquent de ne pas atteindre les effets de transformation escomptés. Cela vaut pour les propositions du tout récent "Appel de Bobigny" (soutenu par de nombreuses organisations professionnelles et parentales), comme pour les "Recommandations du Haut Conseil de l’éducation pour l’école primaire et le collège" (2007-2010). À moins de subir le même traitement que celui infligé aux Conclusions tirées du "Débat national sur l’avenir de l’Ecole" présidé par Claude Thélot (2004).

Mais pourrait-on dire " ça bouge !". À preuve le Forum sur l’éducation de Barhein (8-11 octobre 2010) s’attaquant au tabou des tabous : la formation des enseignants. ( Voir Rubrique "Campagnes et évènements").

De ce forum s’est, semble-t-il, dégagé une conviction ardente et combative : "Les meilleurs spécialistes américains, australiens, britanniques ou indiens ont répété à l’unisson que c’est sur la formation et l’accompagnement des 60 millions d’enseignants qui travaillent de par le monde que se joue l’avenir de la planète à l’heure où, dans les pays riches, l’école semble s’éloigner de ceux à qui elle s’adresse."

Reste qu’il ne s’agit pas de muer les "Hussards de la République" en "Hussards de la Planète". Ce serait les charger d’une responsabilité-culpabilité démesurée. C’est de chacun de nous personnellement, collectivement et politiquement que dépend l’avenir de la planète, même si l’école en reste une voie royale.

La "Société de la connaissance " ne se déploiera le long du Millénaire que si elle réunit, dans une approche pleinement systémique, la connaissance du monde et la connaissance de soi. Celle-ci reste le trou noir de notre enseignement et de notre culture. Voilà qui ajouterait aux Humanités traditionnelles et à l’art de vivre des anciens des apprentissages modernes : une "culture commune" et non réservée à une élite :

1 - de développement de l’humain ;

2 - de culture de paix, de gestion des conflits, d’éthique de dialogue, permettant de dépasser la culture de guerre dont nous restons, dans nos croyances et nos représentations, imprégnés ;

3 - de déploiement du quotient relationnel (QR) autant que du quotient intellectuel (QI)...

La querelle entre éducation et instruction est à cet égard aussi insensée qu’obsolète.. Car ce sont des gens instruits - mais non éduqués - qui ont organisé les pires barbaries du siècle.

Il s’agit d’un legs culturel de notre époque aux générations futures. Angoissés par la répétition de nos barbaries, nous ne parvenons pas à en prendre la mesure.

"Le XXème siècle a accumulé tant de connaissances sur le monde intérieur, que l’on ne peut que s’étonner et déplorer que cela serve si peu" écrivait voilà 20 ans le médecin et philosophe André Bourguignon.

Il faut préciser que ce Nouveau Site " trilingue" est au départ le porteur de chemins nouveaux proposés par un " Réseau de 20 réseaux ". Il est ouvert, on pourra de plus en plus le constater, à ce qui venant de France et d’ailleurs pourra l’amplifier et l’enrichir.


proceso

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