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Retour d’Alternatiba 2015

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Maridjo Graner, mis en ligne le 3 décembre 2015.

Ecole, changer de cap a été sollicitée par le mouvement Alternatiba, qui organise dans toute la France des manifestations en faveur d’une mobilisation nationale autour du changement climatique. Leur « Village des alternatives », auquel nous avons participé, se tenait à Paris le 23 Septembre 2015.

Alternatiba Paris, ce sont des foules qui vont de stand en stand (de « village » en « village ») autour de la Place de la République pour se renseigner sur les problèmes liés aux changements climatiques, apprendre les bonnes pratiques qui permettront de les éviter, manifester leur volonté de suivre ces bonnes pratiques au plan individuel et pousser les autorités à prendre les décisions qui s’imposent au plan national et international.

L’éducation semble, dans ce contexte, un domaine marginal. Pourtant notre stand, situé dans le « village Santé et bien-être », ne désemplira pas. Mon exposé de 10 minutes, résumé ci-dessous, ne sera qu’un moment parmi les nombreuses discussions et les échanges qu’ont permis des rencontres avec des personnes très diverses qui découvraient ou connaissaient nos livres et s’arrêtaient pour les commenter, et quelquefois les acheter.

Dans le programme de la COP21 l’Education a pour la première fois sa place dans une rencontre internationale sur le climat, montrant que l’intérêt manifesté ici pour ce domaine est devenu une préoccupation majeure lorsqu’il s’agit de la survie de l’humanité.

Pour changer les habitudes, changer l’éducation. Le projet de l’éducation psycho-sociale.

Changer les habitudes, une urgence. Pourtant, qu’il s’agisse de notre impact sur le climat ou sur notre santé, nous voyons combien il nous est difficile de changer nos styles de vie, nos habitudes de consommation, de sortir des chemins que l’éducation a tracés en nous.

Comme son nom l’indique Ecole, changer de cap concentre ses efforts sur l’école, parce que nous y passons tous, et pour de longues années, mais ses principes sont tout aussi applicables aux autres domaines de l’existence et tout au long de la vie. L’éducation psycho-sociale c’est quoi ? En fait il s’agit d’une éducation à la connaissance de soi (c’est le côté psycho) et des relations humaines, le côté social. Nous sommes en effet des êtres-en –relation, avec nous-mêmes, avec les autres, avec le monde. Et si nous voulons agir pour que ces relations s’améliorent il faut bien que nous prenions connaissance de nos motivations, c’est-à-dire des raisons qui nous font agir. Et en même temps des réactions que notre action provoque dans le monde et chez les autres.

L’éducation traditionnelle, soutenue par l’espoir des familles, se focalise sur la réussite scolaire et sociale : un bon diplôme ouvrant sur une bonne profession. Ce n’est certes pas à négliger mais l’éducation psycho-sociale se propose d’inclure ce projet dans le projet plus vaste de la réussite humaine. Nous voyons en effet que le souci de la protection de la santé publique, la responsabilité de sa propre santé et hygiène de vie, la préoccupation à l’égard du changement climatique, reposent beaucoup plus sur un certain nombre de qualités humaines que sur la réussite sociale. Mais prendre soin de soi et du monde dans lequel nous vivons, implique une suffisante estime de soi, actuellement bien mise à mal par les pratiques éducatives compétitives. Quand les parents, les enseignants, les éducateurs, sont formés à reconnaître les besoins fondamentaux de l’enfant (d’amour, d’estime, de justice) qui deviennent insatiables s’ils ne sont pas satisfaits, c’est à l’école mais déjà en famille que peuvent se déployer « l’esprit critique et autocritique, les capacités d’empathie, d’humour, de dialogue, de coopération, l’affirmation de soi sans domination ni soumission, la coresponsabilité qui fait l’esprit démocratique » (A. Tarpinian). Toutes caractéristiques qui font que la compétition individuelle et collective vers toujours plus, l’avidité matérielle, l’attirance du pouvoir, la fuite dans les drogues et autres conduites à risque, perdent de leur attrait et que les « bonnes pratiques », elles aussi individuelles et collectives, celles qui tout simplement permettront à la vie sur terre de perdurer, pourront se répandre suffisamment.


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